Roman graphique écrit par Théa Rojzman et illustré par Sandrine Revel, 2021, France
Sur une île imaginaire où vivent des humain.e.s qui nous ressemblent, un petit garçon est violé par un homme. Mais une usine nommée « Grand silence » absorbe les cris et la parole de cet enfant… et de tant d’autres. Quelques années plus tard, une institutrice mène l’enquête pour permettre de libérer l’écoute.
Ce roman graphique explore le sujet difficile mais si important des violences sexuelles faites aux enfants. Sous forme de conte (pour adultes), on a trouvé très puissant et bouleversant ce récit, qui montre bien que ces violences sont systémiques et touchent de nombreux enfants (1 sur 10 en France). Le travail de l’illustratrice est formidable, elle a vraiment mis en dessin le traumatisme issu des violences : bulles sans parole, corps morcelés, couleurs pour illustrer qui est victime, qui est bourreau, qui a été victime et est devenu bourreau. A la fin du récit, on a apprécié la postface de l’autrice, expliquant le choix du conte pour raconter l’indicible. Quelques pages avec des chiffres et des contacts utiles complètent également efficacement la BD.
- Écrit / Réalisé par une femme