Bande dessinée écrite et dessinée par Emil Ferris, 2018, Etats-Unis
Karen a 10 ans et vit à Chicago à la fin des années 60 avec sa mère et son grand frère. Elle adore les fantômes, les morts-vivants, les créatures en tout genre. D’ailleurs, elle pense elle-même être un monstre : c’est mieux qu’être une fille. Quand sa voisine Anka, survivante de la Shoah, se suicide le jour de la Saint-Valentin, Karen n’y croit pas et se met à enquêter.
Attention, chef d’œuvre unique en son genre. Si on a mis du temps à lire cette bande dessinée (un pavé de plus de 400 pages à la couverture inquiétante), c’est pour mieux vous la recommander maintenant. Construite comme le journal intime d’une pré-adolescente, écrit et dessiné au stylo bille, agrémenté de dessins incroyables en pleine page, cette œuvre couvre en réalité une multitude de sujets et thématiques (sexisme intériorisé, homophobie et lesbophobie, racisme, antisémitisme, violences masculines et policières, mais aussi accès à la culture) tout en gardant en fil rouge l’enquête policière.
Moi, ce que j’aime, c’est les monstres est la première bande dessinée de l’autrice Emil Ferris.
- Écrit / Réalisé par une femme
- Avec une héroïne lesbienne