Hana et Alice mènent l’enquête

Hana et Alice mènent l'enquête

Long métrage d’animation réalisé par Shunji Iwai, 2016, Japon

Alice déménage et arrive dans un nouveau collège. Dans sa classe, un bureau est condamné car la rumeur dit que l’élève qui y était installé aurait été assassiné. Hana, la mystérieuse voisine d’Alice qui ne sort plus de chez elle, en sait-elle plus sur cette affaire ?

Plus qu’une enquête à résoudre, ce film d’animation montre la naissance d’une belle amitié entre deux adolescentes. Certaines scènes sont assez drôles et si le rythme est lent tout au long du film, on attend quand même avec impatience le dénouement.

Lakutshon’ Ilanga

Lakutshon’ Ilanga

Court métrage réalisé par Phumi Morare, 2020, Afrique du Sud

Johannesburg, 1985. Une jeune infirmière prend soin de sa petite sœur et de son jeune frère, qu’elle soupçonne d’être militant anti-apartheid. Quand celui-ci ne revient pas de l’école, elle part à sa recherche.

Lakutshon’ Ilanga est un court métrage saisissant dont le titre est inspiré de la chanson du même nom de Miriam Makeba. Comme une allégorie du rôle des femmes pendant les conflits, on découvre minute après minute que si ce sont beaucoup les hommes qui sont sur le devant de la scène lors de conflits, de guerres, etc. et ont leur place dans l’histoire, ce sont les femmes qui tentent dans l’ombre de gérer le quotidien et font en sorte que tout le monde puisse survivre tant bien que mal. Si vous avez l’occasion de le voir, on vous le conseille !

Camille

Camille


Long métrage réalisé par Boris Lojkine, 2019, France, République Centrafricaine

Camille est une jeune photojournaliste qui débute sa carrière. Elle décide de couvrir la guerre civile en République Centrafricaine de 2013-2014.

D’après l’histoire vraie de Camille Lepage, tuée en République Centrafricaine en 2014 (oui, ça n’est pas vraiment un spoil, ça finit mal…), ce film est assez poignant et peut être impressionnant par ses images. Le film montre assez bien (en tout cas, on imagine) le fait d’être une femme, jeune, dans ce milieu du journalisme de guerre qui parait (et est montré comme) très masculin. A travers une femme à la personnalité forte et courageuse, ce film vous permet de vous familiariser avec un conflit récent du continent africain et avec les travaux d’une photojournaliste qui a fait ses preuves. On vous conseille d’ailleurs de jeter un œil au site qui lui est consacré pour retrouver ses photos : https://www.camillelepage.org/

Tuk-tuk

Tuk tuk

Court métrage réalisé par Mohamed Kheidr, 2020, Egypte

Quand son mari s’en va, Walaa doit trouver un travail pour nourrir sa famille et subvenir à ses besoins. Bonne conductrice, elle choisit de devenir conductrice de tuk-tuk, notamment pour des femmes.

Tuk-tuk est un superbe court métrage sur une femme qui se bat pour exister et survivre dans un milieu très masculin. On adore qu’un retournement de situation lui fasse côtoyer plein d’autres femmes, heureuses de pouvoir compter sur une femme conductrice de tuk-tuk. Le film est inspiré d’une histoire vraie et d’un fait social égyptien, où 30 000 femmes sont liées par des dettes.

Pour d’autres histoires de femmes qui conduisent dans des pays où ce n’est pas évident, on vous conseille le recueil de témoignages de femmes indiennes Lady Driver. Stories of women behind the wheel.

Lovesong

Lovesong

Long métrage réalisé par So Yong Kim, 2016, Etats-Unis

Sarah élève quasiment seule sa fille, dont le père est constamment absent. Un jour, Mindy, son amie d’enfance, leur rend visite et elles décident de se changer les idées… jusqu’à ce que leurs sentiments respectifs dépassent ceux de l’amitié.

Lovesong est un film très beau, lent, avec une très belle lumière et un beau regard sur les personnages quasiment exclusivement tous des femmes. Les jeux de regard entre les deux femmes sont hypnotisant, un peu comme dans Portrait de la jeune fille en feu. Certes, l’histoire n’est pas très drôle, mais on aimerait encore rester un peu avec ses héroïnes et espérer qu’elles trouvent leur bonheur.

Deux

Long métrage réalisé par Filippo Meneghetti, 2019, France

Madeleine et Nina sont voisines de palier… mais pas que ! Les deux septuagénaires sont aussi amoureuses, très amoureuses. Elles envisagent de vendre leurs appartement pour s’installer à Rome, où elles se sont rencontrées il y a longtemps. Oui, mais personne n’est au courant de leur idylle… et surtout pas la famille de Madeleine. Et puis un jour, Madeleine est victime d’un AVC.

Deux, c’est une belle histoire d’amour entre deux femmes âgées. Et déjà, rien que pour ça, le film vaut vraiment le détour : femmes âgées, d’autant plus lesbiennes, voilà des personnages bien trop peu représentées. Par ailleurs, le film est vraiment très beau et sensible, et les actrices excellentes. S’il est réalisé par un homme, on ne sent pas de male gaze : la caméra est proche des émotions des deux femmes sans jamais se faire voyeuriste. Un film très émouvant, qu’on a vraiment beaucoup aimé !

Le film a été nommé aux Golden Globes dans la catégorie meilleur film en langue étrangère.

Bhaag Beanie Bhaag

Bhaag Beanie Bhaag

Série créée par Ravi Patel et Neel Shah, 2020, Inde

Beanie, presque 30 ans, en couple depuis 3 ans, se voit demander en mariage par son petit ami. Et là, sans avoir son mot à dire, tout accélère. Oui mais, Beanie aspire à autre chose, notamment tenter une carrière dans le stand-up !

Bhaag Beanie Bhaag est une chouette série courte et dynamique avec une héroïne indienne qui décide de se rebeller contre les traditions (une crise d’ado à 30 ans en somme). On adore ses parents, partagés entre l’amour pour leur fille et le respect de « ce qui est bien et ce qui s’est toujours fait », ainsi que sa meilleure amie. L’actrice principale est convaincante dans ses hauts et ses bas professionnels, amoureux, familiaux… La série reste tout de même une comédie romantique avec ses codes… mais dont l’issue n’est finalement pas si évidente !

Pour une autre héroïne qui débute dans le stand-up, jetez un œil aux aventures de Mrs Maisel. Pour une autre indienne qui fait du stand-up, on vous conseille le spectacle de Aditi Mittal : Things They Wouldn’t Let Me Say.

Styx

Styx

Long métrage réalisé par Wolfgang Fischer, 2018, Allemagne

Rike est médecin urgentiste. Pour les vacances, elle décide de partir en mer avec son voilier à la recherche une île perdue dans l’Atlantique. Sur son chemin, après une tempête, elle croise un bateau de migrant.e.s en détresse…

Styx est un film saisissant, quasiment sans parole la moitié du film, représentant bien l’aventure en solitaire (tantôt apaisée, tantôt désespérée) de l’héroïne. L’actrice principale dégage une aura et une force assez impressionnante. Un bon film pour découvrir une héroïne navigatrice (ce n’est pas souvent !) et pour ne pas oublier que des milliers de personnes meurent chaque année en tentant de rallier l’Europe.

Printed Melodies

Printed Melodies

Court-métrage réalisé par Setareh Samavi, 2020, Iran

Une iranienne plonge dans ses photos d’enfance et ses souvenirs, tout en constatant combien elle est seule depuis son mariage.

Printed Melodies est un court-métrage format roman-photo très émouvant. On voit bien le contraste entre la petite fille souriante, entourée et pleine de vie montrée au début, et la jeune femme, seule, presque décorative qu’elle est devenue après son mariage. Si vous avez l’occasion de le voir, en festival ou ailleurs, n’hésitez pas.

Miss Chazelles

Miss Chazelles

Court-métrage réalisé par Thomas Vernay, 2019, France

Aux yeux de tous, Clara et Marie sont rivales. Lors du concours annuel de leur petite ville, Clara n’est que première dauphine alors que Marie est nommée Miss Chazelles-sur-Lyon. Mais loin des regards, une autre relation se noue entre les deux jeunes femmes.

Miss Chazelles est un court-métrage à la fois très beau et triste sur la pression sociale et la domination masculine au sein de groupes de jeunes, au détriment de l’amitié (voire plus !) entre femmes. Le film offre de très belles scènes, très touchantes, entre les deux femmes. Réalisé par un homme, ce film est une vraie belle surprise !