Série créée par Laurie Nunn, depuis 2019, États-Unis, Royaume-Uni
La série suit 2 personnages : Otis, un jeune garçon dont la mère est sexologue, complexé car il n’a jamais eu de rapport sexuel et ne parvient pas à se masturber, et Maeve, jeune fille qui vit seule dans un mobile-home, rebelle et décomplexée. Otis se retrouve à aider un autre lycéen qui a des problèmes d’éjaculation, ce qui pousse Maeve à lui proposer de mener des consultations payantes de sexologie au sein du lycée…
Dans chaque épisode, un.e lycéen.ne exprime un problème lié à la sexualité. La série parle donc d’homosexualité, d’avortement (un bel épisode sur le sujet), de harcèlement, de diffusion d’images à caractère pornographique… En plus d’aborder ces sujets importants, la série aurait pu afficher un vrai point de vue féministe sur les sexualités. Oui, mais… la série parle surtout des garçons et de sexualité masculine ! Le clitoris est quasiment absent de la série (il apparaît très rapidement sur un dessin) et le plaisir est abordé quasi uniquement via la pénétration (la sexualité est d’ailleurs définie comme : « un homme met son pénis dans le vagin d’une femme », ce qui est pour le moins restrictif…), sauf dans un épisode centré sur le plaisir féminin. L’injonction à avoir des rapports sexuels est assez omniprésente, avoir couché à 15 ans est présenté comme la normalité et le contraire comme l’anormalité (alors que c’est une série pour ados, ce qui peut avoir comme conséquence de les complexer davantage). Plusieurs scènes sont très gênantes, avec nudité et scènes de sexe proches de la pornographie. Pire épisode à notre avis (attention spoiler) : celui sur 2 lycéennes en couple lesbien. Otis les « aide » en leur faisant tester de nouvelles façons de faire l’amour, notamment dans une piscine, en mode ciseaux (coucou le cliché), devant lui (!!). Il s’inspire évidemment d’un site pornographique. Bref, quand même pas une série si parfaite à nos yeux !