Queen of Katwe

Long métrage réalisé par Mira Nair, 2016, États-Unis, Ouganda

Phiona Mutesi est une jeune adolescente qui survit avec sa famille dans le bidonville de Katwe en Ouganda. Elle entre un jour dans un club d’échec pour les enfants du quartier, tenu par un ancien joueur de football… et se révèle brillante.

Inspiré d’une histoire vraie, ce film est une belle histoire de réussite, avec une héroïne noire et africaine, qui au passage visibilise une fille dans le milieu très masculin des échecs. De très beaux moments également avec sa mère, qui se bat seule et avec très peu de moyens pour élever ses enfants. 

Pour une autre histoire d’héroïne qui joue aux échecs, découvrez la série Le jeu de la dame.

Wadjda

Long métrage réalisé par Haifaa Al Mansour, 2013, Arabie saoudite, Allemagne

Ce film raconte la bataille de Wadjda, une petite fille de 12 ans qui rêve de pouvoir s’acheter un vélo en Arabie saoudite, un pays où en faire était interdit pour les femmes… jusqu’en 2013.

Beaucoup de cran, d’espoir et de complicité entre mère et fille dans ce film optimiste qu’on adore, accessible aux plus jeunes dès 10 ans ! 

Le nom des gens

Long métrage réalisé par Michel Leclerc, 2010, France

Bahia Benmahmoud, fière de ses origines algériennes, couche avec des hommes de droite pour les gauchiser… Jusqu’à ce qu’elle rencontre Arthur Martin, jospiniste.

Un bon moment d’humour, sur fond de discussions sur l’identité française, illuminé par Sara Forestier qui a d’ailleurs reçu plusieurs récompenses pour le rôle, dont l’Oscar de la meilleure actrice.

Joue-la comme Beckham

Long métrage réalisé par Gurinder Chadha, 2002, États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne

Jess, ado d’origine indienne, vit dans la banlieue de Londres. Elle est passionnée de foot, ce qui n’est pas vraiment compatible avec les traditions familiales. Or, Jules, une jeune fille de son âge, lui propose de rejoindre le club de foot féminin local…

Oui, les filles et les femmes peuvent faire du foot ! C’est le message de ce film sorti en 2002, soit 16 ans avant la première remise d’un ballon d’or à une femme…

Près de 20 ans après Joue-la comme Beckham, la série Mes premières fois aborde aussi les questions de double culture avec son héroïne américiane d’origine indienne.

Billy Elliot

Long métrage réalisé par Stephen Daldry, 2000, Royaume-Uni

Nous sommes en 1984 dans une ville minière du comté de Durham. Billy a 11 ans et vit avec son père et son grand frère, mineurs, et sa grand-mère ; sa mère est décédée. Le père de Billy le pousse à faire de la boxe… mais Billy découvre les cours de danse classique de Mme Wilkinson, qui croit en lui et le pousse à continuer. 

Un classique, au message anti-stéréotypes toujours d’actualité. Les personnages sont fort.e.s, chacun.e avec une personnalité affirmée. La bande originale est un régal pour les oreilles ! Attention cependant, certaines scènes qui montrent la répression des mineurs en grève sont violentes.

Jusqu’à la garde

Long métrage réalisé par Xavier Legrand, 2018, France

Miriam et Antoine divorcent. Pour protéger leur fils de 11 ans de son ex-mari qu’elle décrit comme violent, Miriam demande la garde exclusive. Malgré sa demande, la garde est partagée : Antoine récupère donc Julien un weekend sur deux.

Attention, le film comporte un avertissement (“des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs”). Très réaliste, filmé du point de vue de l’enfant dont on ressent la peur, la tension montante peut en effet être difficilement soutenable.

Io e lei

Long métrage réalisé par Maria Sole Tognazzi, 2015, Italie

Marina et Federica, la cinquantaine, sont en couple depuis 5 ans. La première, expansive, revendique son homosexualité. Pour Federica, c’est plus compliqué. Auparavant, elle était en couple avec un homme ; elle est mère d’un garçon. Il lui est difficile de revendiquer son orientation sexuelle, et elle exprime d’ailleurs des doutes…

Chouette, un film, qui plus est italien, qui représente une histoire d’amour lesbienne, qui plus est dans la cinquantaine ! Oui, mais… on assiste rapidement au fameux twist qui veut qu’il faille forcément un homme dans l’histoire.

Winnie Mandela

Long métrage réalisé par Darrell James Roodt, 2011, Afrique du sud, Canada 

“Derrière chaque grand homme se cache une femme”, dit-on… Si nous connaissons généralement Nelson Mandela et son combat contre l’apartheid en Afrique du sud, on connaît moins son épouse, Winnie Madikizela-Mandela. Une grande partie du film se déroule entre 1964 et 1990, période d’incarcération de son mari, pendant laquelle elle continue à militer…. et est plusieurs fois incarcérée, y compris lors d’une période de 491 jours d’isolement total et de torture…

Un film intéressant pour découvrir cette grande femme, figure controversée pour certaines de ses actions à la fin de la période d’apartheid. Vivante lors de la réalisation du film (elle est morte en 2018), Winnie Madikizela-Mandela a critiqué le fait qu’elle n’ait pas été consultée.  Le film n’est pas sorti en France.

Carol

Long métrage réalisé par Todd Haynes, 2016, Royaume-Uni, États-Unis

New-York, 1952. Thérèse, passionnée de photo, travaille dans un grand magasin au moment des fêtes de fin d’année. Elle rencontre Carol, une riche cliente en instance de divorce, qui cherche à obtenir la garde de sa fille. Une relation amoureuse se noue entre les deux femmes.

Adapté du roman éponyme de Patricia Highsmith, Carol est un film très beau, à l’ambiance sensuelle, feutrée, lente. Le jeu de regards est saisissant, et on suit comme dans un rêve l’histoire d’amour lesbienne naissante entre Carol et Thérèse.

Les femmes du bus 678

Long métrage réalisé par Mohamed Diab, 2012, Égypte

Au Caire, en Égypte, on suit d’abord Fayza dans un de ses nombreux trajets en bus… dans lequel elle est victime d’une agression sexuelle. Deux autres femmes, de milieux sociaux et croyances différentes, sont également les héroïnes de ce film égyptien qui dénonce les violences masculines commises contre les femmes.

On suit ici le destin de trois femmes qui s’unissent pour combattre les violences dont elles sont victimes au quotidien, et parviennent à ébranler le machisme de la société. Un film fort, empli de sororité, qui donne envie d’agir.