Encanto : La Fantastique Famille Madrigal

Long métrage d’animation réalisé par Byron Howard, Jared Bush et Charise Castro Smith, 2021, Etats-Unis

Dans la famille Madrigal, chaque enfant se voit attribuer un don magique. Chaque enfant… sauf Mirabel. L’adolescente grandit donc sans pouvoir, et elle en est particulièrement affectée. C’est alors qu’elle commence à avoir des visions étranges, dans lesquelles la maison familiale s’écroule…

Tous les ingrédients Disney sont là : de la magie, des personnages exubérants, de belles images colorées et de chouettes chansons ! On a aimé l’héroïne, forte et pleine de volonté, et aussi tout particulièrement ses deux sœurs, qui se sentent accablées par le poids de leurs pouvoir (l’une d’elle est prisonnière de son image parfaite, l’autre possède une force surhumaine et ploie sous la pression). Un chouette moment !

L’événement

Film féministe avortement

Long métrage réalisé par Audrey Diwan, 2021, France

En 1963, Anne découvre qu’elle est enceinte. Etudiante désirant poursuivre ses études, elle décide alors d’avorter… 12 ans avant que la loi ne l’y autorise.

Adapté du roman autobiographique d’Annie Ernaux, L’événement nous montre le parcours dangereux (risques pour la santé, risques juridiques…) des femmes qui choisissaient d’avorter clandestinement avant la loi. Un film bouleversant aux scènes crues (tout comme dans le livre d’ailleurs), vous voilà prévenu.e.s. On s’est quand même demandé pourquoi ajouter une scène d’avortement clandestin aux aiguilles à tricoter, scène qui n’est pas dans le livre et qui est particulièrement éprouvante à regarder.

Angèle

Film chanteuse Angèle Netflix

Film documentaire réalisé par Brice VDH et Sébastien Rensonnet, 2021, France

Comment la chanteuse Angèle est-elle passée en seulement quelques mois de la jeune chanteuse dans des petits bars bruxellois à cette pop star qui vend des centaines de milliers d’albums à travers l’Europe ? Voici la question de départ de ce documentaire, qui nous emmène dans l’intimité de la chanteuse. Elle fait part de ses doutes, se questionne sur son identité, raconte comme la pandémie de COVID19 lui a permis de faire une pause salutaire pour prendre du recul sur son ascension fulgurante, parle des épreuves que ce succès lui a imposées (outing de sa bisexualité, utilisation de son image par des médias peu scrupuleux, accusations d’agressions sexuelles par son frère)… Bref, voilà une chouette plongée dans l’univers d’Angèle, à voir surtout si vous êtes fan.e.s !

Dietland

Dietland série grossophobie sexisme

Série créée par Marti Noxon, 2018, Etats-Unis (1 saison)

Plum est grosse, mal dans sa peau, et elle s’apprête à recourir à de la chirurgie bariatrique. C’est alors qu’elle rencontre plusieurs femmes qui vont l’amener à progressivement changer d’avis… En parallèle, on suit un groupe de féministes vengeresses, résolues à assassiner des violeurs pour contrer l’impunité.

Une série originale qui détonne, et on regrette d’autant plus qu’elle ait été annulée après seulement une saison ! Comme Shrill, elle aborde les questions de grossophobie… mais est définitivement plus radicale dans son propos ! La série parle aussi de violences sexuelles, des diverses injonctions qui pèsent sur les femmes, du monde cruel de la mode… Et l’actrice principale, Joy Nash, est absolument géniale !

Fleabag

Série féministe Fleabag

Série créée par Phoebe Waller-Bridge, 2016-2019, Royaume-Uni (2 saisons)

« Fleabag » a une trentaine d’année, elle vit à Londres et elle essaie tant bien que mal de faire tourner son café, seule depuis la mort accidentelle de sa meilleure amie. Sa vie amoureuse et sexuelle est chaotique, et les relations avec sa sœur, son père et sa belle-mère également…

Fleabag est une pépite ! Acclamée comme un des exemples de « female gaze«  à l’écran, la série suit le quotidien de cette jeune femme piégée par les injonctions de la société : être en couple et réussir sa vie professionnelle, notamment. Elle livre ses émotions aux spectateurs et spectatrices en s’adressant directement à elles et eux, face caméra. C’est à la fois drôle et émouvant, l’héroïne est touchante et les personnages secondaires sont également intéressants. Bref, foncez !

Rocky et moi

Court-métrage Rocky et moi sur le handicap

Court métrage réalisé par Johanna Garvin, 2019, Australie

Stella a onze ans et elle adore nager ! Mais elle n’aime pas trop que les gens la regardent, alors elle se cache. En effet, elle est atteinte de paralysie cérébrale, ce qui rend ses mouvements de bras et surtout de jambes difficiles. Elle marche avec un déambulateur, jusqu’à l’arrivée de son fauteuil roulant, qu’elle finit par accepter et qu’elle appelle Rocky ! Rocky lui permet de gagner en confiance et elle trouve même le courage de participer à une compétition de natation…

Voici un chouette court-métrage accessible dès 9 ans, adapté de l’histoire vraie de la réalisatrice ! Un film qui parle de handicap, d’accessibilité, d’indépendance et de liberté.

Rocky et moi est disponible sur FranceTV jusqu’au 25 octobre 2024 !

Easy girl

Long métrage réalisé par Will Gluck, 2010, Etats-Unis

Olive invente un mensonge basée sur un rencard avec un garçon pour éviter un week-end avec la famille de sa meilleure amie. Quand le lundi matin, cette dernière la harcèle pour savoir comment ça s’est passé, Olive ment une nouvelle fois et fait comprendre qu’elle a eu sa première relation sexuelle. A partir de là, le mensonge s’emballe et se propage dans tout le lycée.

Sous ses airs de teen movie avec en actrice principale la brillante Emma Stone (déjà vue dans Battle of the sexes et Cruella), Easy A aborde la question du harcèlement, de l’hypersexualisation et de l’obligation de « bonne réputation » que les femmes doivent tenir dans ce monde patriarcal. Le film illustre parfaitement combien les femmes sont toujours perdantes (soit trop gentilles et donc non-désirantes du point de vue des hommes, soit trop sexy et donc méprisées par ces mêmes hommes).

Mrs Dalloway

Mrs Dalloway film féministe

Long métrage réalisé par Marleen Gorris, 1997, Etats-Unis, Royaume-Uni, adaptation du roman Mrs Dalloway de Virginia Woolf

En préparant une réception qui aura lieu le soir-même chez elle et alors que d’anciennes connaissances refont surface dans sa vie, Mrs Dalloway se remémore des souvenirs de sa jeunesse.

Pour celles et ceux d’entre vous qui auraient la flemme de se plonger dans la lecture du roman phare de Virginia Woolf (et pourtant ! Il vaut le détour !), voilà une adaptation assez fidèle. La réalisatrice, féministe et par ailleurs déjà connue pour des films mettant en scène des lesbiennes, n’oublie pas ni me maquille l’histoire lesbienne déjà présente dans le roman. Pour un film de ces années-là, c’est assez intéressant pour le souligner !

Carrie Pilby

Carrie Pilby film féministe

Long métrage réalisé par Susan Johnson, 2016, Etats-Unis, d’après le roman homonyme de Caren Lissner.

Surdouée, Carrie, 19 ans et diplômée d’Harvard, tourne en rond avec elle-même. Son psy lui propose de dresser une liste de choses à faire qui la rendraient plus heureuse et l’aideraient à s’intégrer dans la vie.

Carrie Pilby est au premier abord une comédie romantique comme Hollywood en produit beaucoup. Mais on s’attache facilement à cette héroïne peu ordinaire, qui remet en cause certaines conventions sociales et tombe amoureuse en se posant beaucoup de questions. Etant très jeune lors de ses études, le film aborde également la question de l’emprise que peuvent avoir des adultes (notamment des professeurs) sur de très jeunes femmes. On regrette juste que, au milieu de nombreux dénouements positifs, il faille qu’un personnage masculin use de violence pour la « venger ».

La première fois que j’ai eu 20 ans

La première fois que j'ai eu 20 ans film

Long métrage réalisé par Lorraine Lévy, 2014, France, d’après le roman La première fois que j’ai eu 16 ans de Susie Morgenstern

Années 60. Hannah a des parents qui l’aiment, deux sœurs belles et coquettes, est brillante musicienne et pourtant rien de va. La seule chose qui pourrait sauver ses 16 ans ? Qu’elle et sa contrebasse intègrent le groupe de jazz du lycée, jusque là exclusivement réservés aux hommes.

Cette adaptation d’un des nombreux romans de l’autrice jeunesse Susie Morgenstern est vraiment chouette. Hannah, l’anti-héroïne par excellence du film pour ado (brillamment interprétée par Marilou Berry), est ronchon et… absolument attachante. On suit avec plaisir ses aventures pour défier les traditions sexistes de son lycée et finalement accéder à un petit peu de bonheur.