Roman écrit par Léon Tolstoï, 1877, Russie
A Moscou, Stéphane Oblonski est en froid avec son épouse, Dolly, qui menace de le chasser de chez eux pour cause d’infidélité. Lévine et Kitty (jeune soeur de Dolly) sont amoureux, mais Lévine est trop timide pour se déclarer, et le comte Vronski commence à sérieusement tourner autour de Kitty. Quand Anna Karénine, splendide et respectable épouse d’Alexis Karénine se rend auprès de son frère Stéphane et de sa belle-soeur Dolly à Moscou pour tenter de les réconcilier, Vronski tombe éperdument amoureux d’Anna… et Anna, de lui.
Anna Karénine, un titre qui évoque un pavé de la littérature russe, et une femme. Même si la méfiance peut être de mise pour ce portrait de femme écrit par un homme, l’oeuvre mérite le détour : on découvre ici des personnages féminins puissants, qui ont une réelle consistance et histoire, des vies à elles et sont relativement actrices de leurs choix. Certes, le point de vue est majoritairement masculin, mais régulièrement, les lectrices et lecteurs auront l’impression de suivre les pensées de Anna, Kitty, Dolly et les autres femmes du roman.
Tolstoï aborde également des sujets dits « féminins », osés pour l’époque et parfois jamais évoqués en littérature avant lui (l’adultère féminin et la sexualité des femmes, l’accouchement à la fois du point de vue de la femme enceinte/en train d’accoucher et de celui de l’homme/futur père, le choix être mère et heureuse/mère et malheureuse, ne pas ou ne plus vouloir être mère…). Et si on sait lire entre les lignes, est-ce qu’on oserait deviner une personnage (ultra-secondaire, on vous l’accorde) lesbienne ?! On vous laisse vérifier cela.
Il existe plusieurs adaptations du roman en film, notamment la version de 2012 avec Keira Knighley dans le rôle titre.